
La troisième symphonie de Beethoven, l’« Héroïque », est une histoire de lutte et de victoire.
Initialement dédiée à Napoléon comme symbole de liberté et de révolution, l’admiration de Beethoven se changea en dégoût lorsque celui-ci se couronna empereur. Le compositeur retira alors le nom de Napoléon de la partition et dédia l’œuvre « à un héros ». C’est aussi la première symphonie dans laquelle il établit le principe du « combat vers la victoire » — une idée qui marquera la forme symphonique tout au long du XIXe siècle.
Le deuxième mouvement, une marche funèbre, rend hommage aux héros tombés, tandis que le final rayonne de triomphe. Par son intensité dramatique, l’« Héroïque » a bouleversé l’histoire de la musique et jeté les bases des élans grandioses de l’époque romantique.